AKONCITY, un naming qui ne déroge pas aux traditions Sénégalaises
Au sortir de Dakar, on s’aperçoit assez vite que beaucoup de villages , arrondissement et autres lieux portent le nom de personnes ou de familles Sénégalaises et cela encore plus quand on rentre au cœur du Sénégal.
On peut voir et citer quelques noms au hasard comme exemple “Keur Madiabel” , Tiamène (Patronyme Thiam), Keur Momar Sarr, Thioyene (Patronyme Thioye), ou encore Mbodiène (Patronyme Mbodj) où Akon a d’ailleurs choisi de construite sa ville portant son nom “AKONCITY”, anglicisme qui signifie “Akon Ville” ou “Ville de Akon”, une culture du naming aussi présente aux USA. Mais qui tout comme Mbodiène qui signifie “Chez les Mbodj” est un marketing territorial bien encré.
(Image source : Hello Sénégal)
Un nom égocentrique pour certains mais qui ne déroge certainement pas aux règles de Naming pratiquées depuis des lustres au Sénégal, génération après génération.
Des noms, qui souvent en disent long sur l’héritage des lieux. Une façon identitaire de nommer les lieux que l’ont voit encore même dans la capitale Sénégalaise.
Akon, de son nom d’artiste qui rappelle le nom d’origines Hawaïennes souvent donné aux garçons et qui signifie “fleur”, est son nom de scène et est bien plus connu que son vrai nom “Alioune Badara Thiam”. Choisir un tel Naming comporte dès lors plusieurs avantages marketing dont le premier est sans nulle doute d’associer l’image de marque Akon à sa ville. Son nom n’étant plus à présenter dans le monde, le faire porter à sa ville peut-être une démarche fructueuse étant donné le positionnement même de cette ville qui se veut touristique. Autant dire qu’en terme de marketing digital la campagne de promotion a déjà commencé alors que la ville en elle même n’est pas encore construite mais rien qu’en l’associant à son nom, le référencement est déjà bien là. Ambassadeur de la destination Afrique auprès de la diaspora principalement Afro-américaine, cette ville devrait à long terme lui donner les arguments nécessaires pour pouvoir drainer un nouveau type de tourisme, alternatif et beaucoup plus rentable que les stratégies développées par le ministère du tourisme au Sénégal jusque là et qui reste encore principalement arrimé à l’héritage coloniale même si le Coronavirus n’a pas laisser d’autre choix que de repenser ce tourisme depuis l’intérieur. Stratégie d’ailleurs adoptée depuis ces quelques dernières années avec la promotion du tourisme local.
Avec sa ville, très ambitieuse et prometteuse, le marketing territorial du Sénégal risque de changer de visage si ce projet est mené a bien et sera être très profitable au Sénégal et aux Sénégalais.
Tout comme le Year of Return au Ghana qui focalise sa promotion touristique sur la diaspora Afro-américaine, ce projet de Akon a l’ambition de révolutionner le tourisme au Sénégal et se donne les moyens pour y arriver en voulant placer le Sénégal comme la porte de l'Afrique.
